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Pesée des âmes - 6/7

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La pesée des âmes

 

Déjà dans l’Egypte ancienne le jugement des défunts devant le tribunal d’Osiris était symbolisé par une pesée. C'est la légèreté du coeur qui était vérifiée, la vie terrestre du défunt ne devant pas être lourde de culpabilités. Dans la tradition chrétienne, par contre, lâme pesée doit « faire le poids » (Daniel 5, 2).

 

L’iconographie chrétienne semble avoir connu une évolution. Dans un premier temps ce sont “les deux côtés” d’une vie qui sont mis en balance, le bien devant l’emporter sur le mal. Plus tard - la confession annuelle ayant été rendue obligatoire au début du 13ème siècle - lâme agenouillée dans un des plateaux de la balance symbolise plutôt le sacrement de la pénitence qui l’emporte sur l’enfer (représenté par un diable qui s’acharne en vain sur l’autre plateau). C’est cette disposition qu’on retrouve à Saint Pierre le Jeune, il faut cependant remarquer que l’ange « triche », donnant littéralement un coup de pouce. Il se peut donc qu’en ce haut lieu de l’orthodoxie luthérienne à lépoque de la restauration de léglise, lâme à genou représente la foi, plutôt que la pénitence: ce qui pèse plus lourd que le diable et l’enfer c’est la foi seule en la seule grâce.

 

Dans l’art chrétien la pesée des âmes fait en général partie de la grande scène du jugement dernier. Les élus y sont à la droite du Christ. La balance penche donc de ce côté, c’est à dire vers la gauche pour le spectateur. A Saint Pierre le Jeune c’est l’inverse, la représentation de la pesée étant simplement associée à une crucifixion vers laquelle penche la balance.

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